Problèmes de disque intervertébral - Solutions et Traitements

Dans ce blog, nous vous parlons des problèmes liés aux disques intervertébraux et des options de thérapie disponibles.

Vous trouverez des informations sur la structure et la fonction de nos disques intervertébraux dans notre précédent blog Disque intervertébral – Structure & Fonction.

Maladies et Problèmes

Le plus gros problème de nos disques intervertébraux est probablement la sous-charge chronique. Dans notre société européenne de bien-être, la plupart des gens souffrent d'un manque de mouvement et par conséquent d'un manque de charge sur notre colonne vertébrale et ses structures au quotidien. Dès l'école, la plupart travaillent assis et nous passons la majeure partie de notre temps dans cette position.

Des charges unilatérales constantes ainsi que des surcharges permanentes ont des effets négatifs sur les disques intervertébraux et la colonne vertébrale : l'absence de variations de pression entraîne également l'absence de stimuli sur le tissu. Par conséquent, les processus de transport par diffusion et osmose diminuent, les nutriments ne sont plus suffisamment transportés et les cellules ne produisent plus suffisamment de substance de base (entre autres en raison de l'absence de stimuli piézoélectriques).

Avec la diminution de la substance de base, la tension du réseau de fibres du disque intervertébral diminue également. La plus grande déformabilité du disque qui en résulte impose une charge accrue sur les fibres collagènes et les structures!

Henry Vandyke Carter Henry Gray, Gray301, identifiés comme domaine public, détails sur Wikimedia Commons

Le réseau de fibres collagène affaibli ne peut alors souvent plus résister suffisamment à la pression intradiscale et mécanique, ce qui entraîne des lésions de ce réseau fibrique. Ces blessures peuvent entraîner une protubérance du disque intervertébral (protrusion) ou même une sortie de matériel discal (prolapsus). Cela peut, pour des raisons anatomiques, entraîner des compressions très sensibles et douloureuses et des pincements des tissus nerveux environnants, avec des irradiations et des paresthésies, allant parfois jusqu'à la perte de sensibilité et des symptômes de paralysie.

À l'âge moyen (entre 30 et 40 ans), on est le plus susceptible de ce problème. Cela est dû au fait que le corps possède encore la capacité de retenir beaucoup d'eau, mais que les structures collagènes ont déjà perdu en qualité.

Effet de Protubérance

Comme mentionné dans notre Blog sur la Structure & Fonction, la substance de base ne peut pas atteindre sa capacité maximale d'absorption d'eau, car cela est empêché par le réseau de fibres collagènes. En clinique, nous observons souvent chez les personnes d'âge moyen que les douleurs au dos sont souvent importantes le matin, accompagnées de douleurs, de raideurs et parfois d'irradiations. Avec un peu de mouvement et de temps, les symptômes s'améliorent, pour augmenter à nouveau vers le soir.

Une explication pourrait provenir de l'effet dit de protubérance : l'hydratation du disque intervertébral en position allongée pendant la nuit entraîne une augmentation de la pression dans le disque. Cependant, les fibres ne peuvent pas suffisamment résister à cette pression, surtout debout, entraînant une protubérance qui peut causer ces symptômes. Avec le mouvement et le temps, l'eau est expulsée du disque intervertébral (déshydratation), réduisant ainsi la pression intradiscale et la protrusion, et par conséquent, les symptômes diminuent. Le soir, lorsque la déshydratation est devenue trop importante et que le réseau de fibres est à nouveau exposé à une charge mécanique accrue, les symptômes augmentent en conséquence. Ce sont souvent les premiers signes d'un disque intervertébral surchargé, souvent négligés.

On peut constater à quel point les possibilités de rétention d'eau d'un disque intervertébral sont importantes, particulièrement chez les jeunes : ils sont mesurablement plus grands le matin après une hydratation complète des disques intervertébraux par rapport au soir.

Henry Vandyke Carter Henry Gray, Gray661, identifié comme domaine public

Disques Intervertébraux avec l'Âge

En raison des processus normaux de vieillissement, de la diminution d'activité souvent associée et d'un manque croissant de mouvement, une dégénérescence naturelle des disques intervertébraux se produit. Avec la diminution de l'activité de synthèse des cellules, la quantité et la qualité de la substance de base diminuent également.

Ainsi, avec l'âge, le disque intervertébral retient moins d'eau et s'assèche au fil des ans. Le disque se transforme alors en une structure plus homogène de fibrocartilage sans division structurelle distincte.

Henry Vandyke Carter Henry Gray, Gray313, identifié comme domaine public, détails sur Wikimedia Commons

Cela entraîne une diminution de l'élasticité et de la mobilité. Cependant, la stabilité augmente également ! Avec cet assèchement, moins ou presque plus de protrusions (protubérance) et pas de prolapsus (sortie) se produisent à un âge avancé. En raison des particularités anatomiques des facettes des vertèbres, qui constituent une partie du canal rachidien, des changements osseux arthrosiques ou dégénératifs changement osseuxsont alors plus fréquents, avec des effets sur les tissus environnants (rétrécissements osseux, sténoses du canal rachidien), qui peuvent également comprimer douloureusement les structures nerveuses.

Thérapie

La question de savoir si et dans quelle mesure un disque intervertébral peut se régénérer et donc guérir est toujours à l'étude. Cependant, des études récentes montrent une capacité de régénération et de guérison. Une rééducation ciblée et adéquate est essentielle pour cela – ainsi qu'une grande participation et discipline du patient, car le renouvellement complet d'un disque intervertébral blessé (en tenant compte du temps de renouvellement des structures collagènes !) prend beaucoup de temps. Même si on est plus rapidement soulagé de la douleur ! Le problème de la chronicisation réside également ici, car la plupart des patients ne poursuivent pas suffisamment longtemps ce changement de mode de vie, ainsi que les exercices et l'entraînement. Dès que la douleur s'estompe, on retombe dans les anciens schémas - avec des conséquences bien connues et frustrantes.

La longue rééducation nécessitée devrait s'aligner sur les stades physiologiques de la cicatrisation. Une nouvelle et constante atteinte du tissu reconstruit par une surcharge ou une mauvaise utilisation doit être évitée.  Des changements fréquents de position pour un soulagement régulier et une charge active de la colonne vertébrale avec une correction de posture possible favorisent les stimuli physiologiques sur les disques intervertébraux. De plus, un renforcement musculaire et une amélioration de la coordination sont souvent nécessaires, car ceux-ci se sont détériorés ou affaiblis en raison de charges unilatérales ou de mauvaise posture.

Les physiothérapeutes et ostéopathes de BodyLab connaissent les conditions anatomiques et physiologiques et savent, en cas de blessures ou de problèmes, quelles options thérapeutiques existent. Nous vous conseillons et vous instruites volontiers sur les possibilités d'entraînement et d'exercice. Si cela n'est pas encore (après des opérations ou des blessures) ou n'est plus possible, la qualité et la fonction du disque intervertébral et des articulations de la colonne peuvent être améliorées en utilisant des techniques articulaires passives, parfois sous compression ou traction, et ainsi réduire la douleur et les symptômes.

Ici aussi, il est encore une fois prouvé : Vivre signifie bouger !

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